Tout au long de mon parcours professionnel j’ai eu la chance de travailler sur de nombreux aspects du métier de paysagiste. De la commande privée (Agence Alain Charles) aux missions de maîtrise d’œuvre publique ou parapublique (AAUPC/ Les Rondeaux) en passant par des études pré-opérationnelles et territoriales (AAUPC/Atelier Michèle Elsair), j’ai acquis des compétences que je souhaite partager au sein de nouvelles collaborations.
Fort de ces expériences j’ai développé des convictions sur le rôle du paysagiste dans l’aménagement du territoire et me positionne dans l’exercice de mon métier comme un médiateur entre le besoin d’aménagement et le territoire. Ayant la capacité d’intervenir très en amont sur certains projets d’aménagement, le paysagiste guide le projet non seulement dans sa forme mais aussi dans son contenu permettant ainsi d’initier le dialogue entre le besoin et le contexte, entre le projet et son territoire.
La multiplicité des enjeux territoriaux, la charpente naturelle d’un site, l’identité d’un lieu ou encore la diversité des usages sont autant de composantes qui fabriquent le paysage et dont je me saisis au travers de chacun de mes projets. Mais au-delà de ces inconditionnels de la conception paysagère, je me positionne comme un garant d’un équilibre entre les aspirations de notre société en matière d’aménagement paysager et le territoire dans toutes ces dimensions naturelles, sociales, culturelles et historiques.
Aujourd’hui, il est pour moi fondamental d’ancrer mes projets au travers de chacun de mes choix dans une démarche responsable au regard du « déjà-là » et du « ce qui restera ». Nos connaissances actuelles en matière d’environnement m’imposent de prendre ce parti qui m’apparaît comme indispensable et urgent. De la même manière je suis convaincu qu’il est nécessaire de s’inscrire dans les conditions de faisabilité des projets, notamment au regard du contexte économique actuel. Le défi réside ici pour moi dans la capacité à identifier des leviers environnementaux propres à chaque projet qui soient à la fois pertinents et performants, tout en restant dans une économie de moyen pour dépasser l’idée que l’environnement est un frein économique.